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Déclaration de la Confédération Internationale du Travail (ILC) : "Non à la guerre, vive l'Humanité"
25.11.24, Lundi
Basée en Turquie, la Confédération Internationale du Travail (International Labour Confederation - ILC), qui regroupe 33 confédérations de 25 pays et représente 25 millions de travailleurs, a publié une déclaration intitulée "Non à la guerre, vive l'humanité". La présidence de son conseil d’administration est assurée par Ali Yalçın, président général de Memur-Sen.
La déclaration met en lumière le génocide perpétré par Israël à Gaza, la guerre entre l’Ukraine et la Russie, ainsi que d’autres zones de conflit dans le monde. Elle souligne également l’importance de la Journée mondiale des droits de l’enfant célébrée le 20 novembre. Voici un extrait de l’appel lancé :
« Nous appelons toute l’humanité, pour nos enfants et tous les innocents. La vie humaine est sacrée. Aucun régime ou système qui déshumanise les individus ne peut être acceptable. D’autre part, les guerres ne sont éloignées de personne. C’est pourquoi il est urgent de créer une ligne de solidarité pour mettre fin aux conflits en plaçant la raison au cœur des actions. »
Publiée en turc et en anglais, la déclaration signée par le conseil d’administration de l’ILC contient les points suivants :
Un tournant critique pour l’humanité
« L’humanité traverse l’une des périodes les plus critiques de son histoire. Les guerres, manifestation extrême de la violence systématique, détruisent non seulement les individus, mais aussi les valeurs qu’ils ont créées.
Si ces conflits se concentrent dans des régions comme la Palestine, le Liban, la Syrie ou l’Ukraine, plus d’un tiers du monde est touché par la violence et les guerres. Nous craignons que cette situation ne s’étende davantage, en raison notamment de l’inaction des pays face au génocide commis par Israël.
Aujourd’hui, un véritable crime de génocide est perpétré par Israël en Palestine. Depuis le 7 octobre 2023, le régime sioniste d’apartheid a tué près de 45 000 civils dans la bande de Gaza, dont plus de 18 000 enfants et 12 000 femmes. Israël a détruit des lieux de culte, des écoles, des hôpitaux et des zones résidentielles, qui constituent un patrimoine commun de l’humanité. Le fait que ce régime, qui bénéficie du soutien de ceux qui furent eux-mêmes victimes de génocide dans le passé, inflige à son tour un génocide à un peuple qui l’avait accueilli autrefois est l’un des chapitres les plus tragiques de l’histoire.
Ce régime raciste, soutenu par l’impérialisme, cible également le Liban et la Syrie. Si les attaques israéliennes ne sont pas arrêtées, la violence pourrait s’étendre à toute la région, voire au monde entier.
Le conflit entre la Russie et l’Ukraine illustre déjà les conséquences dévastatrices des guerres, qui ne respectent ni frontières ni populations.
"La guerre détruit l’âme de l’humanité"
En cette Journée mondiale des droits de l’enfant, il est essentiel de rappeler que les guerres détruisent d’abord l’innocence. Nous devons nous souvenir que chaque enfant tué fait trembler la terre.
Nous lançons donc un appel à toute l’humanité : la vie humaine est sacrée, et aucun système ou régime qui humilie les individus ne peut être légitime.
- Premièrement, il est impératif d’établir une solidarité internationale pour mettre fin aux guerres.
- Deuxièmement, les institutions internationales, devenues parties prenantes des problèmes, doivent être réformées pour être plus participatives et efficaces.
- Troisièmement, pour contrer l’ordre établi par l’impérialisme, une structure mondiale plus juste doit être construite. La voix du travail, et non celle de l’impérialisme, doit s’élever. »