ACTUALITÉS
Memur-Sen se réunit devant le ministère des Finances et du Trésor
16.01.25, Jeudi
Memur-Sen a organisé une manifestation devant le ministère des Finances et du Trésor pour protester contre l’augmentation salariale de 11,54 % accordée aux fonctionnaires. Réitérant la demande d’une augmentation de 15 % et d’une part de prospérité de 10 %, le président général de Memur-Sen, Ali Yalçın, a déclaré que la promesse du gouvernement de ne pas laisser les travailleurs souffrir de l'inflation avait été mise de côté.
Réclamation pour une augmentation et une part de prospérité
L’organisation Memur-Sen s’est rassemblée devant le ministère des Finances et du Trésor pour protester contre l’augmentation de 11,54 % accordée aux fonctionnaires et retraités pour les six premiers mois de 2025.
Dans son discours, Ali Yalçın a souligné que le pouvoir d’achat était en baisse et a critiqué le gouvernement pour avoir suspendu sa promesse de protéger les travailleurs contre l’inflation.
« Nous traversons une période où le pouvoir d’achat est sous pression et où les attentes des travailleurs augmentent, mais les mesures prises diminuent. Aujourd’hui, nous élevons la voix contre l’augmentation de 11,54 %, en déclarant : "Nos revenus n’augmentent pas, ce que nous gagnons ne suffit pas". L’inflation annuelle est de 44,38 %, mais chacun sait et ressent que l’inflation réelle n’a rien à voir avec ces chiffres officiels. »
Yalçın a critiqué la méthodologie officielle de calcul de l’inflation, affirmant que les dépenses réelles des ménages pour le logement, l’électricité, le gaz et la nourriture augmentaient beaucoup plus rapidement que les chiffres officiels ne le suggèrent.
« L’arbitre a agi comme un notaire, pas comme un décideur »
Rappelant que Memur-Sen avait déjà exprimé ses revendications lors des négociations collectives de la 7e période, Yalçın a reproché à l’arbitre et à l’employeur public de ne pas avoir pris en compte la réalité économique.
« Nous avons refusé de signer l’accord car les propositions de l’employeur public et les décisions de l’arbitre étaient déconnectées des attentes et de l’inflation réelle. Malheureusement, l’arbitre a agi comme un notaire, approuvant simplement les propositions sans les évaluer équitablement. »
Yalçın a insisté sur le fait que les demandes de Memur-Sen, à savoir une augmentation de 15 % et une part de prospérité de 10 %, auraient permis d’éviter ce mécontentement.
« La justice fiscale est essentielle à l’équité des revenus »
Yalçın a également critiqué le système fiscal actuel, affirmant qu’il pénalise les fonctionnaires en prenant une part disproportionnée des augmentations salariales.
« Nous ne sommes pas un coût pour l’État, nous sommes une ressource essentielle pour les services publics. La justice fiscale doit être établie, et les taux d’imposition pour les fonctionnaires doivent être plafonnés à 15 %. »
Il a ajouté que le système fiscal actuel aggravait les inégalités de revenus et qu’il fallait y remédier pour garantir une répartition équitable des richesses.
Appel à une réforme des négociations collectives
Yalçın a critiqué le blocage des clauses de la convention collective par le ministère des Finances et du Trésor, affirmant que ces pratiques étaient contraires à la Constitution et aux lois existantes.
« Les dispositions des conventions collectives doivent être respectées intégralement. Ne pas appliquer ce qui est signé à la table de négociation affaiblit le processus et le rôle de l’employeur public. Nous appelons à une réforme de la loi n° 4688 pour établir un système de négociation collective plus équitable. »
En conclusion, il a exhorté l’État à montrer de la volonté et à prendre des mesures concrètes pour améliorer les revenus des fonctionnaires et restaurer leur pouvoir d’achat.