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Myanmar: Les Rohingyas appellent la communauté internationale au secours
30.08.17, Mercredi
Un appel a été lancé à l'Organisation des Nations Unies (ONU) en vue de faire cesser les massacres perpétrés contre les musulmans d'Arakan par les forces de sécurité birmanes et les moines bouddhistes extrémistes.
Une atmosphère d'oppression terrible. Des massacres, des viols, des personnes brûlées vives font partie des actes subis au quotidien. À la frontière entre la Birmanie et le Bangladesh, l'exode des Rohingyas se poursuit. En moins d'un mois, ils sont plus de 400 000 à avoir franchi cette frontière pour fuir les violences et les exactions de l'armée et des milices birmanes. L'ONU évoque un "nettoyage ethnique" pour qualifier les événements, alors que les musulmans sont victime "d'un génocide".
Les premiers signes du rejet des musulmans en Birmanie sont apparus dans les années 40 et ce rejet fait partie, aujourd'hui, d'un projet du gouvernement birman et des boudhistes pour épurer la région de toute trace musulmane, quitte à employer les méthodes les plus barbares.
Tous ces évènements sont vécus sous le regard du monde entier et personne ne fait rien pour stopper les persécutions. Ils utilisent le viol comme une arme. Les viols, les morts, les cadavres disparus, des personnes sans identité, un peuple que l'on essaye de rendre apatride, des villes détruites, des villages brûlés. Si personne n'intervient, ce peuple va être éradiqué.
La Turquie, déjà très investie sur le sujet, prend des initiatives de nature à apporter une solution très rapidement.
Nous demandons à l'ONU d'envoyer, dans les plus brefs délais, une force pour la paix sur place afin d'empêcher les massacres.
Les musulmans d'Arakan ont été déchus de la nationalité birmane par une loi datant de 1982, considérés depuis comme des apatrides. L'ONU les a reconnu comme étant une minorité religieuse persécutée. Les musulmans d'Arakan sont victimes en Birmanie, de discrimination légale, économique et sociale.
En tant que la conféderation Memur-Sen, nous comdamnons le gouvernement du Myanmar et toutes les institutions et pays qui restent silencieux. Nous demandons des mesures sérieuses en matière d'aide humanitaire et de diplomatie pour les musulmans d’Arakan. Nous annonçons à l’opinion publique, judicieuse et apte, que nous sommes prêts à accomplir nos responsabilités.