Participation d’une délégation Memur-Sen pour les 30 ans de la CUT Chili

Une délégation de la confédération Memur-sen conduite par son vice-président, M. Mehmet Emin Esen, accompagné de M. Nihat Aksen, Conseiller aux relations internationales, s’est rendue au Chili pour participer aux activités organisées dans le cadre des 30 ans de la refondation de la CUT Chili.

A cette occasion, la délégation Memur-Sen a été invitée à présenter un exposé sur la gestion de la crise migratoire des réfugiés de la guerre civile syrienne.

Ci-dessous le texte de la présentation:

La Turquie est un pont entre certains pays du Moyen-Orient et d’Asie à l’Est et l’Europe à l’Ouest, tandis que les conflits et la non-durabilité prévalent à l’Est, l’Europe, elle, est synonyme de bien-être et de droits de l’homme.La Turquie, en particulier en raison de son pouvoir économique et régional croissant, attire un grand nombre de migrants. La migration affecte profondément la structure économique, socio-culturelle et démographique de la Turquie, ainsi que son ordre public et sa sécurité.

En raison de sa position géographique et stratégique, la Turquie s’est transformée en destination finale des mouvements migratoires au sens large. Avec plus de 4.300.000 réfugiés au total, fuyant des situations incroyablement difficiles, principalement de pays voisins (Syrie, Irak, Afghanistan et pays d’Asie centrale), la Turquie accueille plus de réfugiés que n’importe quel pays du monde.Depuis 2011, il existe une politique de porte ouverte entre la Syrie et la Turquie, de sorte que la Turquie accueille plus de 3,5 millions de réfugiés syriens, dont plus d’un million sont des enfants. La Turquie est également le premier pays d’accueil des enfants réfugiés au monde. Sur les 3,5 millions de réfugiés syriens, on compte environ 3 millions d’Arabes syriens et environ 400 000 (4 000 000) de Kurdes syriens. Alors que plus de 3 millions de réfugiés syriens vivent dans différentes provinces de Turquie, moins d’un demi-million de réfugiés syriens vivent dans des camps.

Les réfugiés bénéficient d'une éducation et de soins de santé gratuits, ils peuvent également demander un permis de travail pour pouvoir subvenir à leurs besoins et à ceux de leur famille.

Les réfugiés syriens jouissent du même accès aux soins de santé gratuits en Turquie que les citoyens turcs. Au total, 34 millions d’interventions médicales ont été dispensées dans les hôpitaux turcs sur la période 2011-2018 dont plus de 1,2 million d'opérations chirurgicales.Depuis le début de la guerre en Syrie en 2011, plus de 300.000 bébés syriens ont vu le jour dans des hôpitaux turcs.

Environ 620.000 enfants réfugiés syriens poursuivent leurs études dans les écoles publiques turques, 222.000 réfugiés ont frequenté des centres d’éducation temporaire, tandis que 87.000 d’entre eux ont reçu une formation professionnelle.

En 2017, on pouvait compter 7 000 création d’entreprises syriennes et depuis le début de la guerre, plus de 34 000 réfugiés ont obtenu un permis de travail.

Les dépenses de la Turquie ont atteint 31 milliards USD depuis le début de la guerre en Syrie, au niveau de la gouvernance locale, les municipalités à travers la Turquie ont alloué environ 6,5 milliards USD pour aider les personnes dans le besoin. Les agences humanitaires en Turquie sont également très actives, dépensant environ 1,2 milliard d’USD à des fins humanitaires.

Il y a même un chemin vers la citoyenneté, s'ils le désirent. Entre 2011 et 2018, 55.798 réfugiés syriens ont obtenu la citoyenneté turque et, en 2017 seulement, 44.800 réfugiés syriens sont devenus des citoyens turcs, mais pour beaucoup, le rêve est simplement de rentrer chez eux.

Depuis 2011, l'aide fournie par la Turquie aux réfugiés a atteint un niveau record. L’Union Européenne a offert d’apporter son aide à hauteur de 6 milliards d’Euros, mais jusqu’à présent, cette promesse n’a pas été respectée. Malgré cela, les gardes côtes turcs patrouillent sans relâche pour tenter d’enrayer le flux de migrants et de réfugiés qui tentent de traverser la mer Egée, réduisant considérablement le nombre de passages en Europe de 7. 000 personnes/ jour à moins de 30/jour. En chiffre absolu, avec plus de 8 milliards d’Euros en 2017, la Turquie est le plus grand contributeur en aide humanitaire dans le monde. Cependant, si nous prenons en compte le PIB de la Turquie, l’aide de la Turquie est 25 fois supérieure à celle des États-Unis. N’est-il pas temps pour les nations qui ont le plus d’être aux côtés de la Turquie et de faire plus?