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Memur-Sen exige une augmentation contre l'inflation croissante
07.07.21, Mercredi
La Confédération Memur-Sen a mené des actions de protestation simultanées et soutenues à travers les 81 provinces de Turquie pour exiger l'amélioration des conditions de travail, la revalorisation des salaires et l’introduction d’avantages sociaux.
S'exprimant lors de la démonstration de protestation, à Ankara, le président Ali Yalçın s’est dit alarmé par le taux très élevé de l’inflation qui continue de réduire les salaires des agents de la fonction publique comme “peau de chagrin”.
Rappelant que la négociation collective avait abouti sur un pourcentage de hausse des salaires de 3% par semestre, par décision du conseil d’arbitrage, le président de Memur-Sen, Ali Yalçın, s’est dit très préoccupé par le taux d'inflation qui s’est établi à 1,94% pour le seul mois de juin, et à 18 % en glissement annuel, ajoutant que: «Les salaires des fonctionnaires continuent à baisser en termes réels puisque leur rémunération a reculé de 20 % par rapport à l'inflation, sur les 18 derniers mois.», a-t-il dit.
Soulignant l’incapacité du système de négociation collective à garantir des conditions de rémunération décentes, Ali Yalçin a évoqué la situation de détresse des salariés de la fonction publique qui ont désormais des difficultés à faire face à leurs dépenses quotidiennes: « La pauvreté monétaire peut renvoyer à l'exclusion sociale et de nombreux couples monoactifs avec enfants sont dans une situation alarmante. », a-t-il fait remarqué.
S’agissant des demandes formulées par la confédération memur-Sen, Ali Yalçin a déclaré: « D’emblée, les salaires les plus bas du service public devraient être augmentés d’au moins 10 % ne serait-ce que pour palier à leur perte en pouvoir d’achat de ces 24 deriers mois », a-t-il déclaré.
Il est donc choquant selon Yalçın que : «Le Gouvernement se retranche derrière son incapacité financière comme prétexte alors que dans le meme temps l’économie turque enregistre de nouveaux records d’exportation», ajoutant que : «La politique fiscale est devenue est plus favorable pour les plus aisés et l’est moins pour les plus modestes, accroissant ainsi les inégalités », a-t-il déploré.