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32ème session de l’assemblée des dirigeants syndicaux de Memur-Sen
25.06.21, Vendredi
La 32e session de l’Assemblée élargie des dirigeants syndicaux de Memur-Sen s’est tenue à Ankara, au siège central de Memur-Sen, avec la participation des membres des comités directeurs des 11 syndicats affiliés, du président Ali Yalçın, des vice-présidents, des présidents des commissions Memur-Sen et des représentants syndicaux issus des provinces.
Organisée dans le cadre des préparatifs aux futures négocations collectives, la réunion a été consacrée aux attentes et préoccupations récentes relatives à la considérable perte de pouvoir d’achat des travailleuses et travailleurs de l'État.
S'exprimant à l’occasion de la réunion, Yalçın a déclaré: «Nous attendons de l’employeur public qu’il ait la décence d’admettre la gravité de la situation économique de ses travailleurs. Aussi, l’octroi d’une prime de rattrapage au moins égale à l’inflation réelle est indispensable afin de compenser les pertes en pouvoir d’achat subies de ces deux dernières années.», a-t-il dit.
Réunie pour sa 32ème session, l’Assemblée élargie des dirigeants syndicaux de Memur-Sen a convenu d’établir une feuille de route sur les mécanismes envisagés pour mener au mieux les futures négociations collectives en vue de la matérialisation des attentes et des demandes des agents de la fonction publique.
La déclaration finale ci-dessous, exposée en 10 points à l'issue de la réunion, reprend les objectifs, émis par la confédération Memur-Sen:
1- La confédération Memur-Sen, représentative au niveau national, poursuivra sa lutte, avec une détermination sans faille, dans le but de renforcer le travail décent et les conditions de vie des travailleurs du secteur public, sans distinction d'appartenance ethnique, politique ou d'idéologie.
2- Déterminée à poursuivre sa marche dans le but de contribuer au développement humain, Memur-Sen continuera de lutter pour la liberté, la justice et la paix dans le monde.
3- S’agissant de la loi n° 4688 portant sur le droit d'organisation et de négociation collective des fonctionnaires, l'instrument juridique servant de support à ces relations doit faire l’objet d’une révision conformément aux normes du droit international.
4- Le maintien de l'interdiction d'adhésion à un parti politique ainsi que l’interdiction du droit de grève porte atteinte aux libertés individuelles des fonctionnaires, ces contraintes doivent être levées le plus rapidement possible.
5- L'employeur public ne doit pas demeurer hermétique et indifférent face aux exigences des agents du secteur public, ni se retrancher derrière l'excuse des « contraintes budgétaires publiques », il devra au contraire prouver son attachement au processus de la négociation collective qui devra apparaître comme utile, équitable et efficace, en accord avec l’objecif et l’esprit du contrat social.
6- Améliorer les aquis sociaux et les salaires des agents fonctionnaires contribuerait à améliorer la situation économique de notre pays. L'employeur public devrait tenir compte de ce fait lors des futures négociations collectives. Les salaires des travailleurs de l’Etat ne sont pas un fardeau économique mais bien au contraire, une force capable de porter le pays vers le haut. Seule une telle reconnaissance peut en effet favoriser l'émergence d’incidences collectives et sociales positives qui peuvent en découler.
7- L’assurance et la sécurité de l’emploi des agents fonctionnaires est notre ligne rouge. Nous sommes totalement opposés à la remise en cause de la garantie d'emploi des fonctionnaires.
8- Nous sommes également totalement opposés à la sous-traitance dans les secteurs publics et parapublics, contraire à la loi sur la sécurité et le statut de l'emploi, la sous-traitance crée des inégalités et ne convient pas à la Turquie du 21e siècle.
9- Le modèle d'emploi contractuel qui au départ était prévu par la loi comme un mode d'exception, a commencé à devenir la règle ces dernières années; la contractualisation augmente la charge psychologique, vulnérabilise et diminue l’efficacité de l'agent public.
10- Afin de promouvoir l'efficacité et le professionnalisme dans la fonction publique, le concours incarne l'instrument par lequel se concrétise le principe de l'égalité et du mérite. Accorder de l'importance au mérite tant dans la promotion que dans le recrutement est vital en termes de qualité de service. La tenue des épreuves concourant au recrutement, à l'avancement et à la promotion des fonctionnaires doivent pouvoir être organisées de manière régulière au sein de toutes les institutions publiques. L'institution de l'évaluation et de la notation au mérite ne doit pas être laissé à la discrétion et aux décisions arbitraires des supérieurs hierarchiques.